À Londres, l’histoire du taxi remonte au fiacre (voiture hippomobile) et plus avant encore aux chaises à porteurs et aux bateliers présents sur la Tamise.
Au début du 17e siècle, un capitaine de marine en retraite a l’idée de placer quatre carrosses sur la route reliant Londres à Westminster, permettant ainsi à toute « personne de qualité » d’effectuer le trajet plus rapidement et plus confortablement que par bateau ou chaise à porteurs.
Pour réguler cette nouvelle activité (et en tirer profit), le roi Charles Ier accorde en 1637 au Duc d’Hamilton un monopole pour l’exploitation de 50 carrosses et interdit donc de fait à d’autres d’exercer un tel commerce.
D'abord carrosse, le fiacre évolue au 18e siècle pour devenir calèche.
En 1822, un nouveau type d'attelage fait son apparition : le cabriolet. Celui-ci ne peut transporter qu’un ou deux passagers, mais il est rapide et ne nécessite qu’un seul cheval.
À partir du milieu du 19e siècle, deux types de fiacres dominent le marché londonien du transport de personnes : le deux roues Hansom (un cabriolet rapide et élégant, conduit par un cocher assis derrière le véhicule) et le quatre roues Growler (une calèche qui, avec sa capacité de transport des bagages, se trouvait la plupart du temps dans les gares). Certains fiacres continuent à exercer jusqu'aux années 1930. Le dernier rend sa licence le 3 avril 1947.
C’est en 1897 que Londres voit son premier taxi à moteur ... électrique ! Surnommé « le colibri » en raison de son bruit, le Bersey souffre de gros défauts : principalement son autonomie et ses coûts d'entretien.
Premier taxi à moteur à essence, le Prunel (de fabrication française) fait son apparition à Londres en 1903.
En 1906, la Compagnie Française des Automobiles de Place crée à Londres la General Motor Cab Company avec 500 véhicules Renault de couleur rouge, tous équipés de taximètre.
Un concessionnaire automobile (Mann & Overton) importe un taxi français de marque Unic qui rencontre un grand succès.
La fin de la Première Guerre Mondiale marque aussi la fin des grandes flottes de taxis. Les fabricants se retirent trouvant le marché trop petit. C’est dans ce contexte que la William Beardmore & Co Ltd lance un nouveau taxi. En raison de sa robustesse et de son confort, il est rapidement connu comme étant la « Rolls-Royce des cabs ». Beardmore proposera divers modèles de taxis jusqu'en 1967.
En 1929, Mann & Overton a l’idée de demander à Austin de modifier le chassis d’une voiture pour en faire un taxi. C'est le début d'une lignée à succès : High Lot (1929, Low Loader (1934), FX3 (1947), FX4 (1958), TXI (1997), TXII (2002), TX4 (2006).
Le 23 juin 1654, « constatant les désagréments quotidiens qui résulte de l’augmentation récente et illégale du nombre de fiacres », Lord Cromwell fait adopter au Parlement une loi jetant les bases de la profession avec la création de l’Association des Maîtres Cochers, le contingentement à 200 cochers, 300 fiacres, et 600 chevaux, sans oublier le mode d’attribution des licences et leur coût.
Le système d’immatriculation apparaît en 1662. D’abord peint sur les portières, le numéro d’identification figure sur une plaque métallique affichée à l’arrière à partir de 1714.
En 1679, quelques « normes » définissent les fiacres. D’une longueur minimale de 10 pieds, le « carrosse de place » doit pouvoir transporter quatre personnes au moins. Les chevaux doivent être « aptes et forts » et de taille réglementaire (14 mains). Ces premières lois n’oublient pas les cochers qui doivent « être propre et connaître Londres ».
1831 marque la fin du contingentement. Le nombre de taxis n'est donc plus limité. Conducteur et véhicule doivent chacun disposer d'une licence.
C'est à cette époque qu'est instauré le « Knowledge » pour les chauffeurs de taxi. Il s'agit pour eux de connaître les 25 000 rues de Londres, l’emplacement de lieux importants (hôpitaux, gares, hôtels, parcs, restaurants, gendarmeries, théâtres…). Il faut habituellement trois ans pour passer cet examen.
L'afflux soudain de taxis à moteur en 1906 pousse les autorités à imposer des règles sur leur conception. La plus célèbre de ces normes est un petit rayon de braquage de 25 pieds (soit 7,62 mètres) … indispensable pour déposer des clients devant l'entrée de l'hôtel Savoy !
L’expression « Hackney Carriage » fût logiquement utilisée pour désigner les premiers fiacres. « Hackney » est une version anglicisée de « Haquenée », une race de chevaux français, connu pour leur endurance et la capacité de trot au rythme modéré pendant de longues périodes.
Comme souvent, au fil du temps, les gens prirent l’habitude d’abréger « Hackney Carriage » qui devint « Hackney » puis « Hack ».
« Cab » est une forme raccourcie de « cabriolet ». Le cabriolet fût introduit à Londres en 1822. Ce fiacre à deux roues ne pouvait transporter qu’un ou deux passagers, mais il était plus rapide et ne nécessitait qu’un seul cheval. Son succès fût immédiat.
Durant de nombreuses décennies, le noir fût la couleur des taxis à Londres (par souci d'économie et non par obligation). Logiquement, ceux-ci furent surnommés « Black Cab ».
« Taxi » est une abréviation de taximètre. Le taximètre équipa les premiers « fiacres automobiles ». Pour les différencier des « fiacres hippomobiles », le public prit l’habitude de les nommer « taxi-cab », puis « taxi ».
L'espace libre à la gauche du chauffeur d'un « Black Cab » n'est pas destinée à accueillir une botte de foin.
Le taximètre n'a pas été inventé par le Baron von Thurn und Taxi. Par contre, ses ancêtres sont connus pour avoir, dès le 13e siècle, organisé le transport de correspondances.
Aucune loi n'impose aux taxis de Londres d'être de couleur noir. Jusqu'à la fin des années 1970, le FX3 puis le FX4 n'étaient proposés qu'en noir par souci d'économie. La commercialisation du FX4 par Carbodies sera l'occasion d'avoir un large éventail de couleurs à disposition. De plus, depuis de nombreuses années, la publicité recouvre tout ou partie de la carrosserie des taxis londoniens.
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